samedi 9 mai 2015

l'entreprise libérée...oui, mais de quoi?

l’entreprise libérée ? connais pas !
l’entreprise libérée ? le bonheur au travail ? Isaac Getz ? ah oui, je connais…à la télé ! (*merci le  reportage arte ‘le bonheur au travail’, on se sent moins seul  depuis février)
En fait, en vrai, je ne connais que l’entreprise pas du tout libérée, et prise dans de nombreux carcans, car quand on dit libérée : c’est libérée de quoi ?
D’une seule voix, vous me répondez : des managers ! oui, libérée des managers qui regardent ce qu’on fait, qui demandent ce qu’on fait, qui demandent où on est…et à qui on a même plus  envie de répondre : ‘ben je fais mon boulot, et je me mets là où je pense travailler le mieux’, faute de pouvoir dire ‘je m’ouvre l’esprit car je prépare mon prochain job’. Sur le papier, le manager doit accompagner le collaborateur, le faire grandir, le récompenser, l’encourager. Dans les faits, ce qu’on voit c’est ‘t’en es où’ ? Bref, que du court terme pour que le managers puisse remplir son planning le plus juste possible.
Et les plus mauvaises langues d’entre nous me diront : ‘m’accompagner ? mais il faudrait déjà qu’il sache faire mon boulot !! me faire grandir ? pour devenir comment ? comme lui ? ah non merci ! m’encourager ? ben oui, j’aimerai, mais là, c’est plutôt me déranger et me décourager : c’est super décourageant d’avoir ‘l’impression de devoir toujours se justifier’
Bon, je change de casquette et pose la question aux managers. Et savez-vous ce qu’ils me répondent ?  « entreprise libérée de quoi ? ben libérée des process, des compte-rendu, des plannings, des justifications »…en gros la même chose : les managers se plaignent de devoir aussi rendre des comptes, d’où les comptes rendus…qui ne servent à rien qu’à montrer qu’on a suivi un planning, donc qu’on est dans le prévu, dans le prévisible, dans le tout va bien : « tout va bien, on est en baisse sur tous nos indicateur, notre marge, notre chiffre d’affaires, notre part de marché…c’est bien ce qu’on avait prévu, ça correspond à notre vision »
Comme dit mon ami Raphaêl : allez faire un tour dehors et demandez aux taxis, aux hôteliers, si eux aussi ils l’avaient bien prévu ?
Donc, il est peut-être temps de regarder les choses autrement non ? de voir ce qui n’est pas prévu, les uberisations… et voir aussi ce qui est tellement visible et que tout le monde sait : le climat, la pollution, la biodiversité… y a urgence, non ? ou, comme dirait mon fils ‘TIMES….…UP !!’
L’entreprise libérée : c’est surtout libérée de ses œillères